Le couple idéal (re)vu par un introverti.

Le couple idéal selon les normes sociétales s’avère peu vraisemblable pour un introverti tel que moi. Car notre introversion induit un grand besoin de solitude et ce couple tel qu’on se l’imagine, à priori, ne semble pas la considérer.

Ne peut-on pas envisager une telle relation autrement que par celle qui est prescrit ? Qu’est-ce qui nous empêche de nous approprier l’idée de couple pour l’adapter à notre personnalité ? Pourquoi devrait-on nécessairement nous accoutumer à une vie de couple – très extravertie

Dans cette article, je vous partage ce que serait le couple idéal pour l’introverti que je suis, du point de vue de son fonctionnement et de la conjointe, et vous propose par ailleurs d’aborder les clés essentielles selon moi pour être disposé à la relation de couple. J’espère que vous en ferez autant en retour !


Introverti et en couple, c’est possible ?

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Il m’arrive encore de m’interroger sur cet – au premier abord, « étrange » – alliage entre une vie d’introverti et une vie de couple. Est-ce que cela ne va pas à l’encontre même de ma nature profondément introvertie ?

La vie à deux peut paraître paradoxal, en ce sens où elle laisserait peu de place à un besoin primordial de solitude – et dieu sait combien ce besoin est grand en ce qui me concerne ! xD

A vrai dire, je pense que le problème découle avant tout de notre perception de la vie de couple, telle qu’elle est ordonnée par une société extravertie : le partage d’un même toit, le partage d’un même lit, le partage de l’essentiel de notre temps libre, des enfants, encore des enfants, et si vous êtes un homme il faudra « bien s’occuper » de sa femme (comme si la femme avait besoin qu’on « s’occupe » d’elle…) – tout cela pendant… le restant de notre vie (autant dire qu’on a intérêt à apprécier ces normes !)

J’imagine que cette conception du couple convient parfaitement à certains, mais je doute que ce soit le cas pour la plupart des introvertis et je ne serais pas étonné qu’ils prennent peur rien qu’à cette description 😉

Pour autant, cela ne veut pas dire que l’on est irrémédiablement destiné à vivre seul !  Bien que cette idée ne nous gêne pas nécessairement ~

Que l’on soit introverti(e) ou non, on est profondément humain et en tant que tel on peut ressentir des sentiments amoureux. Quel est alors notre plus beau rêve, si ce n’est de construire une vie avec la personne que l’on aime ?

Avant toute chose, si vous êtes introverti(e) et que vous ne vous sentez pas nécessairement bien dans votre peau – comme ça a pu être le cas pour moi dans le passé – alors assurez-vous d’abord d’avoir bien en main les clés suivantes :

Les clés indispensables avant de se lancer.

S’aimer soi même.

Je pense qu’il est primordial de s’aimer soi même avant d’aimer quelqu’un autre :

Sinon comment peut-on offrir de l’amour si on ne parvient pas à le faire à l’égard de notre propre personne ?

Il est essentiel de d’abord cultiver l’amour propre et de nous aimer tel que nous sommes, grand(e) introverti(e) avec tous les défauts qui accompagne notre introversion. Il me semble par ailleurs difficile de recevoir de l’amour alors qu’on peut juger qu’on ne se l’accorde pas soi même. Plutôt paradoxal, non ?

Avoir confiance en soi.

Pour de multiples raisons que j’expose à travers mon blog, il n’est pas rare que, en tant qu’introverti(e), nous soyons confronté à un manque de confiance en nous.

C’est la même logique qui se reproduit : dans une relation des plus intimes où on accorde une confiance qu’aucune relation n’égale, il est évidemment nécessaire d’avoir confiance en soi.

Si on n’a pas confiance en soi, en corollaire il apparaît qu’on n’inspire pas confiance. Parce que l’on manifeste malgré nous une fragilité et qu’on tend naturellement à être méfiant à l’égard des autres.

Ainsi, une personne assurée est probablement plus séduisante, sans parler du fait qu’on est bien mieux disposer à une telle relation quand on est bien dans sa peau.

A présent que j’ai relevé les clés essentielles – à mon sens – pour envisager la vie à deux, quelle serait ma relation de couple idéal ?

Une frontière entre solitude et vie à deux.

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Un besoin de solitude respecté.

Je pense que cela commencerait par le respect de ma solitude. Vivre en couple ne devrait pas nous contraindre à côtoyer 24h/24 une même personne jusqu’à notre dernier jour – aussi aimée soit-elle. Pour moi, ce serait l’échec à coup sûr !

Nous autres, introvertis, si nous ne ne respectons pas notre besoin fondamental de solitude, nous ne tardons guère à nous épuiser et à ressentir une fatigue accablante.

Alors aussi grand puisse être notre amour, nous avons tendance à être désagréable avec autrui et à nous refermer sur nous même.

C’est pourquoi je m’imagine une conjointe qui aurait conscience de mon besoin de solitude et par conséquent, le respecterait parfaitement.

Alors elle me laisserait seul lorsque j’en aurais besoin, sans me demander à me justifier et nous pourrions avoir des activités seuls, chacun dans notre coin, même si on se trouvait dans la même pièce.

Un peu comme ces familles introverties, qui se côtoient dans le salon, mais en étant les uns et les autres plongés dans leur bouquin !

Cependant, je ne suis pas sûr que cela suffirait…

A vrai dire, à partir du moment où d’autres personnes sont présentes dans le même lieu que moi (en l’occurrence une maison / un appartement) je ne me sens pas tout à fait seul et ne me ressource pas autant que dans une solitude absolue.

Une relation à distance.

Je pense que la meilleure des solutions pour une vie à deux, compte tenu de ma très grande introversion, résiderait dans une relation à distance. Pourquoi devrait-on nécessairement partager le même toit ?

Je pense qu’en vue de mes besoins, le mieux encore serait de conserver mon propre logement, à l’image de ma partenaire, de manière à m’assurer d’avoir un foyer où trouver une profonde solitude.

A vrai dire, je crois que la base pour une relation réussie est de préserver un peu de distance, du moins de temps en temps. Mener séparément une vie de célibataire certains jours de la semaine.

D’expérience, j’ai constaté que deux personnes qui se côtoient trop souvent s’exposent inéluctablement – ou du moins bien souvent – à une dispute et tendent naturellement à se séparer, et parfois le conflit est tel qu’il peut conduire à une rupture.

Alors je pense que maintenir une certaine distance permet une relation seine et attise le désir que l’on éprouve à l’égard de la personne aimée. Car après tout, le désir se fonde justement sur la distance et se satisfait par le rapprochement ! Mais comme tout désir / besoin, s’il est constamment satisfait, on ne sait plus l’apprécier. Pas vrai ?

Ensuite, rien ne nous empêcherait de nous rejoindre ! Selon notre humeur et notre envie de voir l’autre, je pense que l’un de nous deux rejoindrait l’autre pour passer du temps en couple.

Bref, selon moi la relation à distance permet plus de souplesse et cela existe bel et bien ! Tenez, voici un témoignage que j’ai recueilli sur internet :

Amandine, 26 ans et en couple à distance depuis quatre ans a trouvé son rythme de croisière : « je me crée deux vies : une vie de « célibataire » la semaine, une vie de couple le week-end quand on se retrouve ». Pour combler momentanément l’absence physique, internet regorge de sites comme Facebook, Twitter, WhatsApp ou Snapchat. Quoi de plus simple que d’envoyer presque instantanément une photo du moment vécu pour intégrer l’autre à sa vie ?

D’abord une meilleure amie.

Le couple se présente comme la relation la plus intime qui soit. Alors selon moi cela impliquerait beaucoup, beaucoup de temps pour apprendre à bien nous connaître et m’assurer que je souhaiterais réellement bâtir quelque chose avec la personne.

Alors je pense que la potentielle âme sœur, c’est d’abord une meilleure amie. Une personne que l’on connait depuis un certain bout de temps, depuis quelques années déjà, et avec qui on se sent parfaitement en confiance.

C’est cette personne que l’on est toujours ravi de revoir et qui nous respecte tel que l’on est, parce qu’elle nous connait et souhaite tout notre bien.

En tant qu’introverti(e), nous avons tendance à valoriser la qualité dans nos relations avec les autres. C’est très clairement le cas en ce qui me concerne et l’amitié à elle seule est signe d’une grande confiance et d’un fort intérêt de ma part, je lui accorde alors beaucoup de valeur !

Réciproquement, je sais que j’apprécie une personne si je ne souhaite que son bien, à un tel point – dans le cas de sentiment amoureux – que je serais prêt ou du moins que j’aurais tendance à négliger mes propres besoins pour la rendre la plus heureuse possible !

Aussi, quand on est non seulement introverti(e), mais également hypersensible, se souhait bienveillant pour l’autre peut-être très intense du fait de notre nature empathique.

En somme, il est beaucoup question de confiance et de bienveillance !

Une confiance et bienveillance partagée.

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Lorsque je suis en compagnie d’une personne en qui j’ai grandement confiance, à l’exemple de mon meilleur ami extraverti ou de mon petit frère introverti (on a seulement deux ans d’écart, mais j’aime bien l’appeler ainsi ^^) – je me transforme en une sorte d’introverti sauvage qui parle beaucoup pendant des heures sans ressentir le moindre signe de fatigue ! Bien au contraire, cela me ressource ! ( Mais cela peut-être difficile pour mon meilleur ami qui n’est pas habitué à de longues discussions sérieuses ou bien encore mon frère qui n’est pas aussi enthousiaste et a besoin de calme xD )

Bref, c’est le signe que je leur accorde une confiance sans pareille.

Mais qu’est-ce que cela veut dire, avoir confiance ?

> Ne pas avoir peur d’être jugé.

Si je peux parler autant en étant introverti, c’est que je sais que je peux parler sans crainte, entre autres sans crainte que la personne émette un jugement sur ce que je dis et/ou la filtre avec des préjugés ou stéréotypes à la noix.

La personne reçoit ce que je dis tel quel, par ailleurs sans interprétations de son mode de pensé et si elle expose un avis ou émet une critique sur ce que j’avance (parce que ne pas juger n’empêche pas de critiquer), alors elle le fait de manière réfléchie et en connaissance de cause. Sinon, elle pause des questions.

A mon sens, le jugement est un nuisible et ne permettrait pas une relation amoureuse seine et durable. Elle serait indéniablement parsemée de conflits avant d’aboutir à une rupture définitive.

> Se savoir accepté comme on est.

J’ai des défauts, beaucoup de défauts même. Je suis loin d’être parfait : un peu lent, pas très cultivé, perfectionniste, pas très dynamique… Mais je sais que je suis accepté avec tout ce qui me fait défaut.

Cela rejoint plus ou moins l’idée de jugement, mais il y a probablement une nuance en ce sens ou un défaut est probablement inévitablement exposé au jugement et peut ne pas être accepté, du fait qu’il s’avère pénible, voire trop dérangeant.

Malgré tout, la personne fait avec, car elle connait aussi notre valeur et nos qualités pour lesquelles elle nous apprécie tout particulièrement.

Je pense que si on aime véritablement quelqu’un, on l’accepte tel qu’il est, dans toute son entièreté, malgré les imperfections qui vont avec !

> La bienveillance à l’égard du partenaire.

Je conçois difficilement une vie à deux sans bienveillance. Je pense qu’il s’agit justement d’un fondement même du verbe « aimer ».

Si j’aime l’autre, alors je souhaite tout son bien. Je souhaite qu’elle soit heureuse et je la défend de ce qui la rendrait malheureuse, la soutien dans ses difficultés, la réconforte dans ses moments difficiles.

On ne dit ou ne fait jamais rien qui puisse faire du mal à l’autre.

La méditation nous apprend d’ailleurs à développer cette vertu. La bienveillance est source de bonheur pour soi comme pour l’autre, alors elle devrait être ancrée dans le couple.

Une conjointe introvertie (ou ambivertie).

Finalement, pour qu’un tel miracle soit possible, je pense que ma partenaire idéale serait introvertie, dans quel cas nous partagerions les mêmes besoins et il ne serait pas difficile de concevoir de toute pièce notre vie de couple, bien loin de celle avancée par la société.

Je ne vois pas d’âme sœur mieux placée qu’une introvertie pour être intéressée à la connaissance de soi et de l’autre, et rechercher ainsi à mieux me connaitre pour mieux me comprendre. Sans parler du besoin de solitude, de ne pas avoir peur du silence, d’aimer les conversations approfondies et d’aborder des sujets intéressants, de partager des moments à deux – pourquoi pas de la lecture, côte à côte – sans nécessairement qu’il y ai une conversation animée, de vivre ensemble des émotions intenses intérieurement…

Bien entendu, j’espère bien que notre ressemblance et notre complémentarité (et nos différences évidemment) nous permettrait d’avoir des conversations passionnées, mais cela n’empêche pas non plus de partager par ailleurs du calme et du silence.

Aussi, je pense que j’aimerais beaucoup une ambivertie – d’abord parce que vous commencez à comprendre que j’admire les ambivertis 😀 – ensuite parce qu’elle m’aiderait probablement à tendre moi même vers un meilleur équilibre et me faire vivre des expériences inédites.


Et vous, quelle est votre conception de la vie à deux ? Quel serait votre partenaire idéal ?

Dîtes le moi en commentaire 😉

12 réflexions sur “Le couple idéal (re)vu par un introverti.

    1. Merci beaucoup de ton passage Mélina 🙂
      J’ai jetté un oeil à ton blog et me suis abonné en attendant de m’y attarder plus longuement, car je suis moi même amateur de photographie !
      Sur ce n’hésites pas à me suivre également pour ne rien manquer de mes prochains articles.
      Au plaisir !

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  1. Je trouve ça original et même ambitieux que tu envisages le couple en lieu separé. Ça existe, de très heureux couples, mais ça demeure presque tabou. Pour ma part, classique relation sous le même toit avec un ambiveti — voire introverti social. Ma première demande était d’avoir ma propre pièce pour faire mon bureau (et écrire). Il s’est dit : pas bête, moi aussi alors. Sauf que, depuis bébé, on a perdu ça. Une autre étape pour trouver l’équilibre.
    Nous sommes le genre de couple à lire chacun de son côté en silence et trouver notre compagnie satisfaisante. Et en plus, je crois que nous avons pondu un autre petit introverti. Le monde est à nous!! Il est déjà moins sauvage que sa mère. #espoir

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    1. Il est vrai que le fait d’avoir une pièce à soi peut-être une solution suffisante en vue de partager un même toit !

      Mais si la relation à distance n’est pas des plus répandues, au même titre que d’autres alternatives, cela ne veut pas dire pour autant qu’elle est moins accessible. Il y a une tendance qui est amplement médiatisée et transmise dans l’éducation, tandis que des solutions existent, mais s’avèrent étouffées par tout le reste (on m’a parlé, par exemple, du polyamour).

      Ceci dit, après réflexion, je peux probablement envisager moins de distance. Une amie m’évoquait le fait d’avoir une chambre séparemment, mais de partager le même toit – ce qui rejoint un peu ta situation.

      Quoi qu’il en soit, je me réjouis que tu puisses y trouver ton bonheur et je te remercie pour ton partage ! Je souhaite par ailleurs à ton petit introverti une vie emplie de bonheur !

      Encore merci de ton passage 🙂

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  2. Feunard

    Article très intéressant 🙂

    Pour ce qui est de la relation à distance : je suis d’accord avec toi concernant le désir, je pense aussi qu’il n’est pas nécessaire de vivre sous le même toit quand on est en couple. Par contre, il y a un risque, qui est que l’un des deux aurait envie de voir l’autre alors que l’autre non : à répétition, cette situation pourrait causer manque et frustration. Remarque, cette situation existe quand deux personnes sont sous le même toit, mais celui qui a besoin de l’autre peut au moins bénéficier de sa présence.
    Et, quand on dit « à distance » dans ce contexte, c’est tout de même dans la même ville, pour pouvoir se rejoindre à tout moment. Sinon, c’est dur à vivre, même pour un introverti je pense (quand j’ai lu « relation à distance » j’ai eu comme un mouvement de recul xD mais il ne s’agissait pas de ce à quoi j’ai pensé au premier abord).

    Ensuite, je trouve étonnant que pour toi, une relation avec une extravertie soit invraisemblable. Ce n’est pas parce qu’une personne n’est pas introvertie qu’elle ne peux pas respecter tes besoins en tant que tel. Bien sûr, cela pourrait créer un décalage qui peut être source de frustration, mais pas nécessairement, à mon avis. Je trouve que tu opposes beaucoup extraverti et introverti, presque comme s’ils étaient ennemis (alors que je sais que tu ne le penses pas). Par exemple le fait que tu parles de la conception du couple par la société et que tu lies ça aux extravertis. C’est une norme sociale comme il en existe énormément, mais même des introvertis vont alimenter cette vision -quand bien même elle ne leur conviendrait pas, car ils sont conditionnés par la société.

    Sinon, tout ce que tu dis sur la confiance et la bienveillance est très vrai, je trouve 🙂

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  3. Merci de ton passage Feunard 🙂

    Pour ce qui est de la relation à distance, je l’associe à l’idée de pouvoir rejoindre son partenaire à tout moment, ce qui implique une certaine proximité en effet. Pour ce qui est du risque que tu évoques, il est très pertinent de le relever, mais je pense qu’il doit être considéré dans la construction de la relation afin de ne pas poser problème.

    Cependant, je n’ai pas dit qu’une relation avec une extravertie me semble invraissemble et encore moins qu’elle ne peut pas respecter mes besoins. C’est une interprétation, mais ce n’est pas ce que je dis. Je pense simplement qu’une introvertie serait plus à même de me comprendre et que ses besoins se rapprocheraient probablement des miens. Ceci étant dit, quand je parle d’introversion ou d’extraversion, il ne faut pas le prendre dans son apparente rigidité : j’en parle en toute conscience qu’il s’agit de « tendances » et que le tout reste complexe. Bien sûr, un introverti serait tout à fait en mesure de contredire tous les présupposés au sujet de l’introversion, et c’est vrai aussi du côté extraverti ^^.

    Là aussi, quand tu évoques mon opposition entre introverti et extraverti, tu interprètes beaucoup : je ne les perçois aucunement comme des ennemis ! A ce propos, je parle souvent de « confrères » extravertis et je ne cache pas que mon meilleur ami est extraverti 😉 Mais voilà, étant moi même à un extrême de la balance extraversion / introversion, j’ai tendance à voir les choses et à les opposer en comparant deux extrêmes. Car en général une personne très introvertie tend tout de même à être très différente d’une personne très extravertie, mais je ne dénigre ni l’un ni l’autre.

    Autrement, je fais le lien avec les extravertis, parce que je pense comme Susan Cain que notre société est très extravertie et donc par conséquent, les normes qui en découlent, telle que celles qui s’appliquent au couple, le sont aussi (et la norme en soi, indépendamment de l’hypothèse d’une société extravertie, me paraît très extravertie).

    Je serai néanmoins plus vigilant à ce propos, parce que je ne voudrais pas que l’on pense que je considère en mal les extravertis. Je vais me relire et prêté attention à être plus modéré et objectif dans mes propos !

    Encore merci de tes remarques 🙂

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  4. Ping : La force des introvertis (Laurie Hawkes) – Soleil Bleu Méditation

  5. Bonjour,
    Je pense aussi qu’une personne introvertie comprendrait mieux ton besoin de solitude. Et, effectivement, un couple n’est pas obligé de vivre ensemble. D’ailleurs, j’ai lu récemment (je ne sais plus sur quel site) que de nombreux couples font appartement séparé afin de garder une certaine indépendance…

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    1. Merci pour ton retour 🙂
      C’est une bonne nouvelle que les nouveaux couples parviennent à trouver des solutions qui leur correspondent !
      Je pense néanmoins que j’écrirai un second article pour approfondir le sujet, notamment à l’aide des réflexions que l’on m’a partagé.
      Encore merci !

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  6. Ping : La solitude (re)vue par un introverti – Soleil Bleu Méditation

  7. SissiDB

    Bonjour,

    et merci pour cette intéressante réflexion sur le couple.

    Je partage en grande partie les contributions de Feunard.

    Effectivement je crois que dans l’imaginaire collectif, la relation à distance veut dire que les deux personnes sont dans des villes, voire des pays séparés. En fait ce que tu évoques s’apparente plutôt au fait de ne pas vivre sous le même toit – mais je ne sais pas si cela à un nom spécifique ;)!

    Concernant le modèle de couple de notre société, je ne sais pas si c’est l’extraversion qui le caractérise, ou bien d’autres héritages de l’histoire. Je n’ai pas bien compris le lien entre extraversion et norme de vie commune. Peux-tu expliciter ton idée ? Pour moi, la vie commune est à la fois un héritage de la vision romantique du couple (aspiration forte à être ensemble) et de sa vision bourgeoise (fonder un foyer, mettre en commun les biens, représenter son statut social par son domicile etc), patriarcale (femmes en charge du foyer commun…) … je crois qu’il existe des historiens du couple, ce serait intéressant de creuser 😉 !

    En tout cas, il est vrai que le principe de vivre ensemble est une norme très forte. Mais nous avons aussi la chance d’être dans une société très libre, ou le mariage, la vie commune et les enfants ne sont pas « obligatoires », et où nous pouvons si nous en ressentons le besoin, affirmer d’autres aspirations et d’autres façons de vivre. Il parait effectivement que le phénomène des couples non cohabitants se développe. J’en fais partie d’ailleurs, et après l’avoir plutôt mal vécu au début, je confirme qu’il y a pleins d’avantages, notamment quand on vit dans de petits espaces, et qu’on n’a pas les moyens d’espaces séparés ou trouver une vraie solitude. Cela permet à chacun de vivre à son rythme, d’avoir son espace, et les temps communs sont plus privilégiés, plus qualitatifs, et peuvent plus facilement être calés sur le rythme du désir de se voir . Mais il y a aussi pleins d’avantages à la vie commune, la présence affectueuse qui enveloppe, le partage d’un espace qu’on construit ensemble, où on peut recevoir ensemble les gens qu’on aime, les petits moments volés au quotidien, … Je suis sortie de la vie commune sans doute dans un moment où mon couple changeait d’équilibre, et nous avons retrouvé un bel équilibre en toit séparé ; mais au fond, on aurait pu rester en équilibre en vie commune aussi je crois. ça dépend des personnes, mais aussi des moments et de l’espace qu’on a je pense.

    Ainsi, la vie commune n’implique effectivement pas forcément de se parler sans cesse ni de faire toutes ses activités ensemble. J’ai pu observer qu’on peut vivre ensemble en restant très indépendants, du fait d’activités ou de rythmes de vie différents par ex, ou en jouant sur la répartition de l’espace (une pièce chacun, une grande maison ou un jardin ou s’isoler…). il y a meme des couples qui se plaignent de ne pas avoir assez de temps pour se voir, alors qu’ils vivent ensemble. inversement, il y a des couples fusionnels qui étouffent de leur propre fusion (et qui peuvent être des couples d’introvertis je pense). Bref, à chaque couple son rythme, l’essentiel est de trouver celui qui convient à son couple :)!

    Pour cette même raison, je pense aussi qu’un.e introverti.e et un.e extraverti.e peuvent être heureux ensemble. L’extraverti.e peut très bien, par ex, avoir de nombreuses activités sociales en dehors de son couple, qui laissent à l’introverti.e des vrais temps de solitude. Enfin, le respect des besoins de chacun ne dépend pas de l’introversion ou extraversion, l’écoute, la bienveillance, le respect des besoins de l’autre sont des attitudes qui dépassent ces traits de caractère, ils dépendent plus de l’éducation pour moi.

    Enfin, je partage à 100% tes pré requis, et j’en ajouterai un : la capacité à bien communiquer. Je crois que l’essentiel pour être bien en couple, quelque soit son caractère et celui de l’autre, est d’être capable de reconnaitre et exprimer ses propres besoins, et de ne surtout pas les renier, même par amour. C’est la clé, avec l’écoute et le dialogue, pour pouvoir définir à deux un format qui permet à la relation d’être épanouissante pour chacun.e :).

    Sissi DB, with love ❤ 😉

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    1. Coucou Sissi 🙂

      Merci pour ce retour très intéressant 😮

      Concernant le lien que je tisse entre la norme de vie commune et l’extraversion, pour commencer, je dirais que les explications que tu avances sont très pertinentes et à vrai dire elles m’avaient échappé ; alors en ce sens, peut-être effectivement qu’il me faut creuser cette réflexion et que tes explications sont en première ligne. Mais pour expliquer mon point de vue, en fait, je trouve typiquement extraverti de souhaiter partager autant son intimité (foyer, chambre etc…) puisque un(e) extraverti(e) a davantage besoin de contact social et donc, en ce sens, rechercherait naturellement une plus grande proximité avec son partenaire. Mes ressentis me confortent dans cette idée puisque, à l’opposé, en tant que grand introverti, je ressens le besoin de marquer plus de distance et de conserver davantage d’intimité, quand bien même il est question de vivre à deux. Ceci dit je ne condamne aucunement nos confrères et consœurs extraverti(e)s, mais je fais le lien avec la culture de la personnalité que j’évoque souvent – qui elle, en l’occurrence, est problématique à mon sens.

      Autrement, il est vrai que nous conservons beaucoup de liberté sur ce plan, en fait, en soi, rien ne nous empêche comme tu le soulignes de faire autrement et on peut s’en réjouir, mais je crois qu’un obstacle se dissimule dans une forme de pression sociale que l’on peu ressentir en tant qu’introverti(e) et qui découle à mon sens de la culture de la personnalité dont notre société est manifestement (en partie du moins) imprégnée.

      Quoi qu’il en soit ton expérience personnelle est très encourageante et j’ai probablement un point de vue un peu naïf étant donné que je n’ai aucune expérience de couple, sans parler du fait que je perçois beaucoup les choses depuis un « extrême, » du fait que je penche clairement d’un côté de la balance (introversion) plus que de l’autre – même si c’est de moins en moins vrai, car après tout ma part d’extraversion s’affirme de plus en plus. Qui sait, peut-être que dans la réalité, ma vie de couple serait tout le contraire de mes projections ? A présent que tu soulèves les avantages dans l’une ou l’autre des conceptions, je me dis que je pourrais peut-être réviser ma conception de ma vie de couple idéale. Néanmoins, pour rebondir simplement sur la répartition de l’espace : en ce qui me concerne, je ne ressens pleinement le confort de la solitude que si je suis réellement seul dans un espace donnée : à partir du moment ou une personne est présente dans le même appartement que moi, même dans une pièce séparée, mes batteries se rechargent bien moins vite que si j’étais réellement seul.

      Ensuite j’aime beaucoup la complémentarité que tu suggères entre un(e) introverti(e) en couple avec un(e) extraverti(e) ! C’est peut-être un point à aborder dans notre article 🙂

      Pour finir, je pense que je vais retravailler mon article d’après tous vos retours, car j’ai déjà une tout autre vision, ou du moins une vision plus large. Sans aucun doute, j’ajouterai entre autres la notion de communication dans les pré-requis, je suis même étonné de ne pas l’avoir fait, car c’est un point auquel je suis très sensible ^^

      Merci pour tout !

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